mercredi 8 avril 2009

Chapitre 2 - Episode 8

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Au bout de quelques minutes, elle commença à s'ennuyer ferme et surtout avoir très chaud. En effet, elle avait ses deux sacs sur les genoux et encore son manteau sur le dos. Elle entreprit donc de s'installer. Ce qui ne fut pas évident dans un espace aussi réduit. L'homme à ses côtés commençait à râler sérieusement.

Après plusieurs minutes d'agitation et de mouvements saccadés, Marina finit par s'effondrer sur son siège, sous les soupires de soulagements des passagers voisins.

Le voyage se déroula sans incidents particuliers. Son voisin de siège ne quitta pas son livre de tout le voyage et le paysage n'inspirait pas à la rêverie.

Enfin ! La fin du voyage. Marina allait pouvoir se dégourdir les jambes. Son voisin qui ne s'était apparemment pas aperçu que le train venait de s'arrêter, était comme à son habitude absorbé par sa lecture.

Les voyageurs se précipitaient déjà vers les sorties alors que l'homme au livre n'avait apparemment pas l'intention de bouger. Marina avait beau s'agiter, s'excuser, elle avait la vivifiante impression de s'adresser à un mur.

La colère commençait à pointer son nez et sur un ton agacé Marina rétorqua.

"Ce n'est pas parce que vous avez l'intention de passer votre vie dans ce train, qu'il faut empêcher les autres de descendre. J'ai autre chose à faire que d'attendre votre bon vouloir. Pouvez vous finir de lire votre livre ailleurs, aussi intéressant soit-il ?"

L'homme la regarda l'air incrédule. Il ne comprenait décidément pas pourquoi les gens s'énervaient-ils toujours quand il était plongé dans ses livres préférés. Il décala légèrement ses jambes sur le côté de façon à laisser passer la furie et pouvoir continuer tranquillement son livre.
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Sur ce, Marina se précipita dans l'allée et se rua sur le quai. Elle remonta précipitamment dans le wagon et tira sur sa valise avec une énergie qu'elle-même ne se connaissait pas.

Arriver au bout du quai, elle s’aperçut que sa valise n'avait plus sa corde, on avait dû la lui retirer durant le voyage. Elle se retourna avec appréhension.
Quoi ! Ce n'était pas sa valise, ou alors elle avait subitement changée de couleur. Où était passée sa valise ? Elle fit demi-tour, couru le long du quai et s'aperçu quelques instants plus tard qu'il n'y avait plus de train.
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1 commentaire:

  1. Cet homme est vraiment gonflé. La pauvre Marina, à sa place, ça fait longtemps que le lui aurait dit de lire ailleurs à ce con.

    Maintenant que le train est parti, je sais pas comment elle va faire pour récupérer ses affaires.

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